Rentrée scolaire 2020 pour les AESH : aïe, aïe, aïe, caramba !

Fin juin 2020, le ministère de l’éducation nationale a été pris de fébrilité en publiant coup sur coup

l’Arrêté du 29 juillet 2020 relatif aux missions et aux conditions de désignation des AESH-référents

Notre commentaire : Il n’y en a pas. Les rectorats d’académie nous ont trop habitués à « détourner » tous décrets, arrêtés, circulaires  à destination des AESH en n’importe quoi. Donc, il sera attendu l’usage à venir des AESH référents  pour relever si progrès ou nouvelle entourloupe.

-Le guide national-ressources-humaines-aesh—2020

Notre commentaire : Il s’agit d’un condensé écrit de l’application des textes réglementaires disponibles sur le site l’UNEAVS depuis 2008. Avec une différence notable : là où l’UNEAVS dénonce, le ministère de l’éducation nationale ne s’embarrasse pas de scrupules en faisant la promotion de la précarité des AESH à travers le maintien d’emploi du temps gruyère, d’affectations multi-établissements sans remboursements des frais de déplacement et des conditions indécentes de rémunération….

Fin août 2020, le ministère de l’éducation nationale annonce pour la rentrée scolaire 2020-2021, dans un contexte de pandémie coronavirus 19 en recrudescence nécessitant un strict respect des distanciations physiques de 1m à 2m + masque à l’occasion. ( le HCSP rappelle que la distance d’au moins 1 mètre reste une mesure forte de sa doctrine et ne peut être abandonnée……),

-un protocole-sanitaire allégé—annee-scolaire-2021-2021 avec en toile de fond cette idée digne de Kafka: une rentrée scolaire normale… avec masque pour cause de distanciation physique facultative !!!!!

-un Plan-de-continuité pédagogique pour l’année 2020-2021 au cas où la rentrée scolaire normale tourne au désastre.

Et pour couronner le tout, le ministre de l’éducation nationale se félicite du déploiement des pôles inclusifs d’accompagnement localisé (Pial), une nouvelle forme d’organisation du travail des AESH qui, selon le ministère, « doit permettre de mieux répartir et de coordonner leurs interventions en fonction des besoins et des emplois du temps des élèves concernés » !!!!!!

Pour éviter la contamination par le coronavirus (et, au cas où, s’abstenir de mieux le répartir ), imposer à des AESH des affectations auprès de multiples élèves, dans de multiples établissements scolaires dans le cadre d’un PIAL relèvera ou de l’optimisme béat ou de l’inconscience coupable ou de la bêtise idiote. Il n’y a pas quoi se féliciter de prendre les AESH pour des imbéciles en se glorifiant de les trimbaler d’écoles en écoles au mépris de leur nécessaire protection de leur santé.

Une annonce importante à nos fidèles lecteurs :

Du fait de nombreuses défaillances techniques non résolues sur le site UNEAVS, nous ne sommes pas en mesure de réouvrir dans l’immédiat la rubrique « réponses à vos questions ».

Aussi, nous vous invitons à vous reporter sur le site AESH Sgen-CFDT animé par une équipe solide (et appréciée de l’UNEAVS) pour répondre à vos interrogations urgentes de rentrée

Pour y accéder, Cliquer sur « AESH : ensemble pour la reconnaissance de notre métier »    ou lien suivant :

https://www.facebook.com/groups/874963309653334/post_tags/?post_tag_id=875562616260070

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Autorisation d’absence pour AESH applicable au 22 juin 2020

Situation d’agent AESH  vulnérable

L’agent AESH est autorisé  à rester à domicile

Condition de vulnérabilité

« Sont considérés comme vulnérables les personnels qui présentent un risque de développer une forme grave d’infection de Covid-19

(liste définie par le décret n° 2020-521 du 5 mai 2020 définissant les critères permettant d’identifier les salariés vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2 et pouvant être placés en activité partielle au titre de l’article 20 de la loi n° 2020-473 du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 20201). »

  1.  Etre âgé de 65 ans et plus ;
  2. Avoir des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
  3. Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
  4. Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ;
  5. Présenter une insuffisance rénale chronique dialysée ;
  6. Etre atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
  7. Présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2) ;
  8. .Etre atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
  9. Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
  10. Etre au troisième trimestre de la grossesse.
  11. Etre atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise :

– médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;

– infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;

– consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;

– liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;

Justification de vulnérabilité

 Afin de garantir la protection du secret médical, l’appartenance à l’une de ces catégories sera établie par la production d’un certificat médical qui se bornera à attester la nécessité du confinement et sa durée ou, pour les personnes souffrant d’une affection de longue durée, par une déclaration sur le site de l’assurance maladie (www.ameli.fr) ou MGEN.

Démarche à établir

L’agent AESH prévient par écrit son employeur  et copie au chef d’établissement scolaire d’affectation, éventuellement au coordonnateur PIAL.  Pour l’agent AESH, le télétravail doit être priorisé lorsque cela est possible. S’il n’est pas possible, une autorisation spéciale d’absence (ASA) leur est délivrée.

(et toute en hypocrisie…)

L’agent AESH, désireux toutefois de venir travailler dans l’établissement scolaire d’affectation, doit en faire la demande écrite préalable à son employeur et produire l’avis de leur médecin traitant, qui le cas échéant peut leur prescrire des masques de type chirurgical.

Situation d’agent AESH vivant avec une personne vulnérable

L’agent AESH est tenu de reprendre son activité en poste d’affectation. Il est invité à observer le respect des gestes barrière et mesures de distanciation préconisées par les autorités sanitaires, non seulement dans le cadre de leur activité professionnelle mais aussi dans celui de leur vie familiale.

Situation d’agent AESH  et garde d’enfant

A compter du 22 juin, les autorisations d’absence pour garde d’enfant ne seront plus délivrées, sauf dans l’hypothèse où

  • la classe ou l’établissement d’accueil de l’enfant (crèche) fait l’objet d’une mesure de restriction arrêtée par le Préfet de département
  • pour d’autres raisons (enfant malade ou vulnérable …) l’enfant ne peut être accueilli à l’école et au collège.

Dans ces différents cas, les autorisations spéciales d’absence seront délivrées sur présentation d’une attestation de l’établissement d’accueil du jeune enfant (crèche)  ou de l’établissement scolaire ou d’un certificat médical. »

Référence :

FICHE 3 relative à la situation des personnels (annexée à la Circulaire DGRH du 13 mai 2020 relative au renforcement de l’accompagnement des personnels pour la réouverture progressive des écoles et des établissements d’enseignement et à divers sujets RH, actualisée au 22 juin) 

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Le festival des bassesses à l’égard du personnel AESH lors de la réouverture des écoles, collèges et lycées

La présentation du plan de déconfinement annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe ce jeudi 7 mai aura été le top départ du festival des bassesses à l’égard du personnel AESH lors de la réouverture des écoles, collèges et lycées.

Dans la série des instructions données par le ministre de l’éducation nationale, J.M. Blanquer pour la réouverture des écoles (protocole sanitaire, circulaire du 4 mai et circulaire 13 mai), le personnel AESH se voyait imposé d’effectuer leur mission d’accompagnement des élèves en situation de handicap avec un simple masque !!!!! et prié « d’oublier » l’existence du virus-coronad19. Devant le tollé des AESH se profilant, notre ministre J.M. Blanquer s’est empressé de faire appel à la secrétaire d’État chargé des personnages handicapées, S. Cluzel, qui se faisait fort d’établir un protocole sanitaire spécifique aux AESH.

Et où, on découvre, à lecture de ce « fameux protocole sanitaire aux AESH » qu’il s’agit d’une invitation spectaculaire aux décisionnaires académiques à « massacrer » le personnel AESH. Les textes de loi régissant leur fonction et leurs missions sont mis aux oubliettes, des missions relevant du médico-social leur sont attribuées au mépris des risques de santé encourus comme le signale le Sgen-CFDT dans son article ci-après

Protocole sanitaire des AESH … « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup… » par le SGEN-CFDT


Le protocole sanitaire national spécifique aux AESH (téléchargeable en cliquant ICI)  est enfin sorti… et la déception est réelle tant les zones d’ombre sont importantes. Au Ministère de l’Education de dissiper ces flous et de permettre aux AESH d’obtenir la garantie de pouvoir travailler dans les meilleures conditions.

Attendu depuis plusieurs jours, réclamé haut et fort par le Sgen-CFDT (Jean-Michel Blanquer répondant à notre syndicat lors du dernier CTMEN que les AESH étaient en effet victimes « d’un manque de communication« ), le protocole sanitaire national dédié aux AESH laisse le Sgen-CFDT interrogatif face aux imprécisions du document.

Nous avons interpellé le Ministère de l’Éducation Nationale afin de dissiper tous les flous qui pourraient se traduire par des contraintes inacceptables pour les personnels AESH.

Notre analyse du protocole et de la situation des AESH dans le cadre des réouvertures d’écoles.

Masques, gel et autres protections : obtenir toutes les garanties

Le protocole prévoit l’équipement des AESH en masques, en produits d’hygiène liés au Covid19, en équipements spécifiques : c’était nécessaire. Il faut maintenant que cela se traduise dans la réalité. Or pour le moment, les informations que nous avons sur les situations que rencontrent réellement les AESH sont encore loin d’être satisfaisantes :

  • Dans une minorité de départements, les DSDEN n’ont pas compté les AESH dans les personnels qui peuvent bénéficier de deux masques par journée.
  • Limiter à 2 masques/jour pour un AESH peut être contraignant car il faudra certainement en utiliser (un peu) plus lorsqu’on accompagne des élèves de maternelle ou ayant des troubles du comportement. Une précision indiquant une marge de manœuvre possible serait la bienvenue.
  • Le gel hydroalcoolique est malheureusement peu présent dans chaque classe (peu de distributeurs dans chaque classe) ; aucun personne n’a à s’acheter son propre gel. Les lingettes désinfectantes sont aussi très rarement proposées.
  • Il est question d’« un équipement spécifique pour les AESH ». A notre connaissance, ces matériels sont quasi-inexistants dans les écoles et établissements. Lorsque cela existe, c’est souvent un achat individuel des personnels. Le nettoyage des blouses est aussi problématique (qui, quand, comment…).

Pour faire appliquer cet élément positif contenu dans le protocole spécifique aux AESH, il faut que le Ministère rappelle aux Rectorats qu’ils doivent assurer la mise en œuvre de ce protocole. Le Sgen-CFDT continuera à agir en ce sens.

Missions : maintenir « officiellement » les missions réelles des AESH

Le protocole AESH n’a pas fait l’objet d’un échange sur son contenu avec les organisations syndicales, contrairement à ce que demandait le Sgen-CFDT. Il prévoit des éléments problématiques en matière de missions.

  • Dans le protocole AESH, il n’est à aucun moment fait allusion des missions actuelles et maintenues des AESH en lien avec la circulaire n°2017-084 du 3 mai 2017 qui encadre les missions des personnels : nous avons demandé à ce que cela soit rappelé.
  • Cet oubli est extrêmement préjudiciable car malgré la période de crise et de réouverture des écoles-établissements, des missions qui ne respectent pas le contrat des AESH ont été demandées et même imposées dans certains départements et écoles-établissements : surveillance en autonomie de groupes d’élèves, surveillance des récréations, de la cantine et du périscolaire… et même des tâches de ménage.
  • Les inquiétudes les plus vives des AESH concernent principalement la posture physique pour une aide aux élèves. Le protocole indique que la « mission [des AESH] peut s’accomplir dans la majorité des cas en respectant la distanciation physique dans une classe où le nombre d’élèves sera réduit. » Selon le Sgen-CFDT, ce n’est pas le cas ! Un avenant spécifique avec des conseils concrets et précis doit être communiqué.
  • Si l’élève accompagné ne reprend pas les chemins des cours, « selon les conditions de reprise, un AESH disponible pourra se voir confier l’accompagnement d’un ou plusieurs autres élèves en situation de handicap que celui dont il avait la charge avant la crise sanitaire. » Que signifie réellement cette phrase ? Localement, le Sgen-CFDT a obtenu de la part de DASEN et d’IEN-ASH que dans ce cas de figure, sauf volontariat de l’AESH, priorité soit donnée pour le télétravail pour le-les élève·s suivi·s. Cette possibilité est écrite dans le paragraphe suivant sans en préciser les modalités clairement. Nous estimons que dans une période de crise, où chaque m² compte, la présence d’un personnel supplémentaire peut poser d’importants problèmes. De même, il sera scandaleux et inacceptable de laisser un personnel seul toute la journée sans activité en lien avec son contrat.
  • « Les AESH qui le souhaitent peuvent poursuivre l’accompagnement des élèves à distance » : là encore, il faut interpréter pour comprendre : priorité est donnée au télétravail ou bien un AESH peut se voir imposer une réaffectation auprès d’un ou d’autres élèves ?
  • Quid de la continuité avec le ou les élèves suivis initialement ? Cela laisse la possibilité de cumuler présentiel et télétravail sans bornage du temps de travail hebdomadaire.
  • La crise que nous traversons ne doit en aucun cas être l’« excuse » pour mettre de côté la parole, les connaissances et le professionnalisme des AESH ; le constat est que la majorité des décisions est prise sans s’appuyer sur l’expertise des AESH et le protocole confirme cela.

Contrat et affectation : du flou et des craintes…

Ce sont surtout les passages sur la possibilité de modifier un éléments substantiel du contrat qui nous inquiètent. Et nous sommes donc intervenus auprès du Ministère pour demander que des précisions soient apportées.

  • Concernant la « modification d’un élément substantiel du contrat de travail » PIAL et hors PIAL, les indications présentes dans le protocole sont inquiétantes. En période de crise, il est bien entendu possible de proposer des changements d’affectation (lieu de travail ou accompagnement d’un élève) mais cela doit se faire en priorité sur la base du volontariat.
  • Le cadre de gestion des AESH est clair sur les modifications de contrat : « Lorsqu’une telle modification est envisagée, la proposition est adressée à l’agent par lettre recommandée avec avis de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge. Cette lettre informe l’agent qu’il dispose d’un mois à compter de sa réception pour faire connaître, le cas échéant, son acceptation. ».
    Pour le Sgen-CFDT ces modalités ne sont pas acceptables car unilatérales. Nous considérons que le recueil du volontariat sont indispensable en la matière.
  • Dans certains départements, le Sgen-CFDT a obtenu que sur la base du volontariat, ces changements puissent être validés… avec l’accord de toutes les parties. Dans le protocole national, les changements se font « dans le dialogue » : que devons-nous comprendre par cette expression très-trop floue.
  • Si un changement d’affectation ou de suivi d’un élève est acté, le Sgen-CFDT revendique le temps nécessaire pour que les AESH puissent prendre contact avec les équipes éducatives (école-EPLE, enseignant référent…) et prendre connaissance des modalités d’accompagnement. Tout cela nécessite du temps et des échanges. La période de réouverture rapide ne laisse qu’une marge de manœuvre trop faible.
  • Si un changement d’affectation est validé, il est nécessaire de prendre en compte le temps nécessaire pour la continuité des échanges en distanciel avec l’élève suivi initialement.
  • Si pour un élève en continuité pédagogique à domicile, un changement d’affectation de son AESH est validé, rien n’est écrit concernant la continuité de son accompagnement, en lien avec son dossier MDPH.
  • Tous les AESH doivent pouvoir bénéficier de formations : aux gestes barrières, à la gestion des différents handicaps, aux postures physiques et professionnelles en lien à différents handicaps…

    Pour éviter des situations conflictuelles, nous pensons que les AESH doivent être intégrés entièrement à l’équipe éducative; c’est donc le moment de le prouver et non d’imposer à certains personnels une présence inutile et des missions qui ne sont pas les leurs : dialogue et volontariat sont des clefs indispensables pour limiter les difficultés déjà nombreuses dans cette période de crise

Cependant, dans le texte apparaissent aussi des éléments intéressants en matière de contrat et sur lequel le Sgen-CFDT s’appuiera dans les semaines et mois qui viennent.

  • Le Sgen-CFDT note positivement l’engagement autour du renouvellement anticipé des contrats du dernier paragraphe du protocole.
  • Nous demandons qu’un bilan quantitatif soit fait après le déconfinement. Des remontées locales et partielles indiquent que les passages d’un contrat AVS à AESH et d’AESH en CDD à CDI s’avèrent parfois compliqués par manque de personnels ou surcroît de travail dans certains services ou EPLE.

    Bien entendu, toutes les revendications portées par le Sgen-CFDT concernant l’évolution du métier, des contrats et de la rémunération restent encore plus d’actualité…

 

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Les motifs pour droit au retrait immédiat des AESH lors de la réouverture des écoles le 11 mai ou le 18 mai

L’UNEAVS prend acte que le ministère a soumis la réouverture des établissements scolaires le 11 mai ou le 18 mai à l’observation de protocoles sanitaires stricts.

L’UNEAVS estime bien que la réouverture des écoles risque de réactiver la circulation du virus et de ruiner tous les efforts obtenus à la suite de deux mois de confinement total.  Mais, la décision du Gouvernement relevant d’’une responsabilité politique qui est la sienne, elle ne saurait la remettre en cause.

Toutefois, elle ne saurait admettre que les agents AESH, invités à se présenter en poste, soient tenus pour responsables de l’absence ou du non-respect de protocoles sanitaires difficilement applicables.

De même, il ne serait pas admissible que l’existence de protocole sanitaire justifierait à elle seule la continuité de mission d’accompagnement auprès d’élèves en situation de handicap en faisant fi de l’exposition des agents AESH à des risques inconsidérés pour leur propre santé, celles de leurs proches et de leur crainte légitime à cette exposition.

Nous invitons donc nos collègues AESH à lire attentivement ci-après et à bien connaître le protocole sanitaire correspondant à votre type d’établissement (école ou collège) afin de vérifier que le chef d’établissement scolaire l’a entièrement respecté.

Si vous constatez que ce protocole sanitaire est absent ou n’est pas suivi,  ou vous faites objet d’ordre illégal de mission, relevez le ou les motifs et reportez-vous à la page « Usage du droit de retrait pour agent AESH » en cliquant ICI pour prendre connaissance de la procédure droit de retrait immédiat.

le droit de retrait immédiat par absence  du protocole sanitaire

La réouverture des établissements scolaires le 11 mai ou le 18 mai est conditionnée par la mise en place d’un protocole sanitaire strict et se devant être porté à connaissance obligatoire de l’agent AESH avant la réouverture de l’école.

Un agent AESH est fondé à ne pas reprendre son service s’il n’a pas été porté à sa connaissance ce protocole sanitaire mis en place par l’établissement scolaire ou si ce protocole sanitaire est inexistant.

le droit de retrait immédiat par défaillance du protocole sanitaire

Le protocole sanitaire obligatoire dans les établissements scolaires doit imposer

Motifs de Droit au retrait immédiat

Toute situation de travail qui ne respecte pas ou ne permet pas le maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

  • Il ne peut vous être exigé de « passer outre » de cette distanciation physique de 1 m, même temporairement ou exceptionnellement.

Le protocole sanitaire obligatoire dans les établissements scolaires doit imposer :

Descriptif des gestes barrières obligatoires

 

 

 

 

 

 

 

 

Motifs de Droit au retrait immédiat

Absence ou non mise à disposition permanente de savon ou de solution hydro-alcoolique.

  • Il ne peut pas vous être imposé d’assurer une surveillance à la toilette autre que l’élève dont vous assurez l’accompagnement.
  • Il ne peut pas vous être imposé une aide active à la toilette d’élève en situation de handicap ou d’autres élèves

 

 

 

 

 

Ce qu’il faut savoir sur les masques dit « grand public » de catégorie 1

(document de référence en cliquant ICI)

 

 

 

 

 

logo apposable sur le masque :

Motifs de Droit au retrait immédiat

L’absence de mise à disposition de 2 masques dit « grand public » de catégorie 1 par jour de présence.

  • Il ne peut pas vous être imposé l’achat de masque dit « grand public » de catégorie 1
  • Il ne peut pas être substitué au masque dit « grand public » de catégorie 1 une visière de protection

(Les visières sont des équipements de protection des yeux et du visage, non des équipements de protection respiratoire)

Le protocole sanitaire fait état des consignes suivantes que nous estimons tendancieuses

Nous rappelons à nos collègues AESH que respect des distanciation physique de 1m et respect des gestes barrières (lavage main, port de masque….) sont indissociables. En aucun cas,  une autorité hiérarchique ou fonctionnelle ne saurait prétexter de l’existence de masque pour imposer à un agent AESH le non respect de la distanciation physique d’au moins de 1m avec les élèves à besoin éducatifs particuliers.

Si cette contrainte était mise en place par une autorité hiérarchique ou fonctionnelle, il s’agirait là d’une posture irresponsable et hautement malveillante à l’égard des agents AESH et des élèves à besoin éducatifs particuliers.

(Pour avis de référence: Le HCSP précise que le port d’un masque grand public, répondant aux spécifications normatives (…) est une mesure complémentaire des mesures de distanciation physique, des autres gestes barrières, d’hygiène des mains, d’aération des locaux et de nettoyage-désinfection des surfaces. Le port de ces masques grand public trouve une justification (…) si la distance physique d’au moins 1 mètre ne peut être respectée ou garantie.)

Droit au retrait par ordre de mission manifestement illégal compromettant gravement l’intérêt public (mise en danger de l’agent AESH et de l’élève).

La Circulaire n° 2017-084 du 3-5-2017 relative aux Missions et activités des personnels chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap fixait les missions suivantes jusqu’au 16 mars 2020. Ces missions se doivent être reconsidéré pour tenir compte du protocole sanitaire strict en vigueur dans l’établissement scolaire

2.1 Accompagnement des élèves dans les actes de la vie quotidienne

2.1.1 Assurer les conditions de sécurité et de confort

– observer et transmettre les signes révélateurs d’un problème de santé ;

– s’assurer que les conditions de sécurité et de confort sont remplies.

Cette mission peut être exigée.

2.1.2 Aider aux actes essentiels de la vie

– assurer le lever et le coucher ;

– aider à l’habillage et au déshabillage ;

– aider à la toilette (lorsque celle-ci est assimilée à un acte de vie quotidienne et n’a pas fait l’objet de prescription médicale) et aux soins d’hygiène de façon générale ;

– aider à la prise des repas. Veiller, si nécessaire, au respect du régime prescrit, à l’hydratation et à l’élimination ;

– veiller au respect du rythme biologique.

Cette mission ne peut vous être imposée car elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m.

2.1.3 Favoriser la mobilité

– aider à l’installation matérielle de l’élève dans les lieux de vie considérés ;

– permettre et faciliter les déplacements de l’élève dans l’établissement ou à l’extérieur (vers ses différents lieux de vie considérés, le cas échéant dans les transports utilisés) ainsi que les transferts (par exemple, du fauteuil roulant à la chaise dans la classe).

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

2.2 Accompagnement des élèves dans l’accès aux activités d’apprentissage (éducatives, culturelles, sportives, artistiques ou professionnelles)

– stimuler les activités sensorielles, motrices et intellectuelles de l’élève en fonction de son handicap, de ses possibilités et de ses compétences ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– utiliser des supports adaptés et conçus par des professionnels, pour l’accès aux activités, comme pour la structuration dans l’espace et dans le temps ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– faciliter l’expression de l’élève, l’aider à communiquer ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– rappeler les règles à observer durant les activités ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– contribuer à l’adaptation de la situation d’apprentissage, en lien avec l’enseignant, par l’identification des compétences, des ressources, des difficultés de l’élève ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– soutenir l’élève dans la compréhension et dans l’application des consignes pour favoriser la réalisation de l’activité conduite ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– assister l’élève dans l’activité d’écriture et la prise de notes, quel que soit le support utilisé

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– appliquer les consignes prévues par la réglementation relative aux aménagements des conditions de passation des épreuves d’examens ou de concours et dans les situations d’évaluation, lorsque sa présence est requise.

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

2.3 Accompagnement des élèves dans les activités de la vie sociale et relationnelle

– participer à la mise en œuvre de l’accueil en favorisant la mise en confiance de l’élève et de l’environnement ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– favoriser la communication et les interactions entre l’élève et son environnement ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– sensibiliser l’environnement de l’élève au handicap et prévenir les situations de crise, d’isolement ou de conflit ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– favoriser la participation de l’élève aux activités prévues dans tous les lieux de vie considérés ;

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

– contribuer à définir le champ des activités adaptées aux capacités, aux désirs et aux besoins de l’élève. Dans ce cadre, proposer à l’élève une activité et la mettre en œuvre avec lui.

Cette mission ne peut vous être imposée si elle nécessite le non maintien de la distanciation physique minimale de 1 m

  1. Prise de médicaments et gestes techniques spécifiques

La circulaire DGS/PS 3/Das n° 99-320 du 4 juin 1999 relative à la distribution des médicaments permet aux  personnels chargés de l’aide humaine de distribuer des médicaments aux élèves, exclusivement à la demande expresse de la famille et dans le cadre d’un projet d’accueil individuel (PAI), rédigé en concertation avec le médecin de l’éducation nationale qui veille au respect du secret médical.

Des gestes techniques spécifiques peuvent être demandés aux personnels chargés de l’aide humaine aux élèves en situation de handicap par la famille, avec l’accord de l’employeur, lorsqu’ils sont prévus spécifiquement par un texte.

Les personnels chargés de l’aide humaine aux élèves en situation de handicap peuvent également procéder à des aspirations endo-trachéales dans le respect des dispositions du décret n° 99-426 du 27 mai 1999 habilitant certaines catégories de personnes à effectuer des aspirations endo-trachéales et de l’arrêté du 27 mai 1999 relatif à la formation des personnes habilitées à effectuer des aspirations endo-trachéales.

Mission strictement interdite et ne pouvant être exigée.

UNEAVS, le 04/05/2020 (correction apportée le 05/05/2020)

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Rentrée progressive : Respect des gestes barrières et missions des AESH sont-ils compatibles ? par le Sgen-CFDT

Le Sgen-CFDT nous fait parvenir le message suivant sous forme d’un article publié sur son site (consultable en cliquant ICI)

Publié le mercredi 22 avril 2020 par Vincent Gomez

Malgré leur implication pour la réussite de tous les élèves pendant la période de confinement, les AESH sont encore trop souvent les oublié·es des employeurs ! Pour le Sgen-CFDT, il est urgent d’obtenir des directives claires avant une éventuelle reprise.

Le Président de la République a annoncé une reprise progressive des cours à partir du 11 mai c’est à dire dès la date prévue par le gouvernement pour la levée du confinement.

AESH : des missions qui nécessitent une grande proximité avec l’élève

Faut-il comprendre qu’à cette date le respect des gestes barrière ne sera plus de mise ?

Les personnels AESH, accompagnants d’élèves en situation de handicap, sont très souvent oubliés dans les communications ministérielles et académiques malgré leur investissement important depuis du début du confinement. Ces personnels sont en charge de l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Ils ont pour la plupart la responsabilité de l’accompagnement d’un ou plusieurs élèves.

Ces handicaps sont très différents. Ils peuvent accompagner des élèves présentant des troubles du spectre autistique, en situation de handicap moteur ou psychique, ayant des troubles du comportement ou des fonctions cognitives. Ils peuvent également accompagner des élèves déficients auditifs, sourds, mal-voyants ou aveugles, scolarisation de la maternelle au lycée.

Ces personnels restent aujourd’hui, et ce malgré la mise en place du CDI et des contrats pluriannuels, des personnels en situation précaire, le temps partiel leur reste imposé. Ils exercent leurs missions quotidiennement et ce dans une promiscuité évidente.

En effet, contrairement aux enseignant·es, ils doivent s’asseoir de façon permanente à côté des élèves qu’ils accompagnent afin de reformuler les consignes à voix basse pour ne pas déranger toute la classe notamment. Ils doivent également quand cela est nécessaire porter les affaires de leurs élèves (sac, matériel, vêtements, etc…) ou encore pousser leur fauteuil.

Ces personnels seront-ils protégés par des gants ou des masques ? Dans ce dernier cas, comment un élève sourd pourra-t-il lire sur les lèvres de son accompagnant ou de son professeur ?

Ces personnels travaillant avec des élèves porteurs de ce type de handicap bénéficieront-ils plutôt d’une visière ou d’une autre protection adaptée ?

Des missions incompatibles avec le respect des gestes barrière

Pour le Sgen-CFDT, les gestes barrières seront impossibles à mettre en place partout. Les AESH devront inéluctablement toucher avoir des contacts ou être à moins d’un mètre de leurs élèves. C’est particulièrement vrai pour celles et ceux dont les missions d’aide sont liées aux actes essentiels de la vie tel que :

  • assurer le lever et le coucher ;
  • aider à l’habillage et au déshabillage ;
  • aider à la toilette (lorsque celle-ci est assimilée à un acte de vie quotidienne et n’a pas fait l’objet de prescription médicale) et aux soins d’hygiène de façon générale ;
  • favoriser la mobilité ;
  • aider à la prise des repas ;
  • veiller, si nécessaire, au respect du régime prescrit, à l’hydratation et à l’élimination ; veiller au respect du rythme biologique

Pour le Sgen-CFDT, une reprise des cours dans ces conditions et une obligation de respect des gestes barrières sont incompatibles avec les missions des AESH pour toutes les raisons citées précédemment.

Quelles seront les protections qui seront fournies en fonction de ces cas concrets ? Le travail à distance sera-t-il toujours proposé aux personnels ?

Toutes les précautions nécessaires doivent être prises afin pour que la reprise soit envisageable sans risque pour les personnels qui doivent être au plus près des élèves. Nous pensons notamment aux AESH mais aussi aux enseignant·es, et plus particulièrement à celles et ceux exerçant dans les écoles maternelles et plus largement aux ATSEM, qui travaillent eux avec des élèves non autonomes.

Nous ne pouvons pas ignorer non plus les personnels vulnérables qui ne pourront pas reprendre sans risque d’être exposés au COVID-19. Il faudra  impérativement leur laisser la possibilité d’effectuer leurs missions en travail à distance ou de bénéficier d’une Autorisation spéciale d’absence comme c’est le cas depuis le début de la crise sanitaire.

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Billet d’humeur d’une AESH : les oublié·es du confinement et de l’après…

Je lis énormément d’articles sur les difficultés de la continuité pédagogique pour les enseignants et les familles mais les AESH, on en parle ?

Nous sommes des actrices et acteurs indispensables de cette continuité et nous sommes aussi parents pour beaucoup d’entre nous.

Nombreuses et nombreux AESH travaillent en autonomie et à distance avec les élèves qu’elles/ils accompagnent durant cette période de confinement.

Outre l’aspect chronophage, il faut appréhender les difficultés que cela occasionne :

  • gérer seul·e la mise en place de ce suivi pour ensuite être à nouveau seul·e face à l’élève,
  • utiliser ses propres moyens matériels personnels pour avoir accès à une connexion, un PC une imprimante…
  • récupérer cours et devoirs sur les ENT (en sachant que les ENT qui sont quasi-absents dans les écoles)
  • s’approprier les cours afin de guider efficacement l’élève dans ses apprentissages
  • gérer les émotions provoquées par le confinement, émotions des élèves mais aussi des familles sans aucune formation et la demande accrue d’une écoute devant apporter des réponses
  • continuer à relayer voire expliquer l’ensemble des informations entre enseignants et élèves-familles pour la réussite scolaire et limiter le décrochage

Autre très forte interrogation : nos conditions de travail à partir du 11 mai ! Puisque je ne peux occulter l’après et penser à l’avenir : comment parler de distanciation physique ? En effet, nous sommes dans une proximité « au coude à coude » avec nos élèves, plusieurs heures par jour ?
Les apprentissages de certains élèves ne sont possibles que si et seulement si l’AESH reste à proximité physique directe mais aussi par la voix.

De plus, dans les écoles et particulièrement les maternelles, nous savons pertinemment que nous devrons, avec les ATSEM, effectuer des actes ordinaires du quotidien comme les gestes barrières (lavage des mains, moucher…).

Serons-nous équipé·es et protégé·es ? Qui va s’y engager ?

Quel accompagnement pour les élèves dont l’AESH ne pourra être présent·e à leurs côtés (santé fragile, garde de ses enfants) ? Quels impacts dans la nouvelle relation à construire entre les élèves et leurs AESH ? Quels impacts et quel accueil pour les enseignants qui s’appuient au quotidien sur les AESH ?

Sans réponses à nos interrogations, je reste (comme des milliers d’AESH) inquiète des conditions de reprise au sein de mon établissement.

Pauline

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Ouverture école, collège et lycée le 11 mai 2020 : Au nom des AESH, l’ UNEAVS lance un avertissement solennel au gouvernement

Suite à la déclaration du président de la république, Emmanuel Macron, en date du 13 avril 2020, L’UNEAVS constate que son invitation aux citoyens à maintenir le confinement jusqu’au 11 mai a reçu un écho favorable des AESH. Majoritairement, ils approuvent sans réserve la nécessité de continuer à soutenir dans leur combat contre l’épidémie du coronavirus les acteurs de première ligne (médecins, infirmières, aides soignantes, brancardiers, agents hospitaliers..).

L’UNEAVS constate bien la prudence du président Macron à évoquer une réouverture progressive des établissements scolaires (école, collège et lycée ) à compter du 11 mai 2020. Toutefois, face aux réactions des AESH à cette annonce et à l’image négative qu’ils entretiennent de la gouvernance actuelle au pouvoir, l’UNEAVS reste tenue de lancer cet avertissement solennel

« A compter du 11 Mai, pour nous, AESH, rester pauvre et mourir pour l’inclusion scolaire pour tous, ce sera NON »

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Le moral des AESH de l’éducation nationale à la 3ème semaine de confinement (Enquête exclusive UNEAVS)

INVITATION de l’UNEAVS aux collègues AESH

TENEZ BON et ne LACHEZ RIEN

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Guerre contre le coronavirus : la conception lamentable de la solidarité du recteur Bernard Beignier de l’académie Aix-Marseille à l’égard des AESH et AVS

Alors que l’état d’urgence sanitaire est désormais décrété, les mesures destinées à protéger la santé des Français et notamment celle des plus vulnérables prises par le gouvernement n’en n’ont plus que l’approbation, le soutien de l’UNEAVS. Oui, en échange, il convient de faire preuve de solidarité citoyenne en acceptants les mesures de « confinement strict » permettant aux personnels de santé de faire face à cette crise sanitaire en leur donnant tous les moyens d’agir.

Il apparait que dans l’académie d’Aix- Marseilles, le recteur Monsieur Bernard Beignier dispose quant à lui, visiblement, d’une conception très limitée de la solidarité à l’égard des agents AESH, personnel le plus fragile au niveau financier, économique, matériel dans l’éducation nationale. Les agents AESH en poste dans l’académie pouvaient légitimement s’attendre à ce qu’il active tous les leviers leur permettant d’affronter matériellement et financièrement l’épreuve de cette crise sanitaire. Il en en aura décidé autrement et lamentablement.

En effet, dès le 13 mars 2020, à l’annonce du MEN  de la « fermeture » des établissements scolaires , le recteur Monsieur Bernard Beignier a tout bonnement exigé (via DDEN) auprès des lycées employeurs EPLE qu’il soit confirmé d’office au non -renouvellement des contrats Pec-Cui-Cae des agents AESH en poste, sans se soucier de leur devenir en pleine urgence sanitaire nationale. La justification donnée : des directives nationales !!!! L’art hypocrite de faire porter le chapeau à d’autre sans nommer.

Ci-joint document à l’appui

L’UNEAVS est révoltée par cette posture de mépris, de considération, par cette absence d’énergie à assurer la protection de personnel AESH fragile qui, plus que tout autre, a besoin de réponses sécurisantes pour leur devenir matériel, financier et économique.

L’UNEAVS est en droit d’exiger des explications du Ministre de l’éducation nationale, Monsieur  Blanquer, sur ces directives nationales citées et nous attendons ces explications

L’UNEAVS est en droit d’exiger des explications du recteur d’académie, Monsieur Bernard Beignier, sur sa conception lamentable de la solidarité à l’égard des agents AESH en poste. Et nous attendons ces explications.

Mise à jour en date du 22 mars 2020

De la part du collectif AESH05

Bonjour, dans les hautes alpes, 4 collègues en CUI (mais cela pourrait en concerner une 10aine) n’ont pas été renouvelées dès le mercredi 11 mars. Deux d’entre elles l’ont appris le matin pour la fin de matinée et l’autre pour le lendemain matin. Le collectif aesh05, révolté par cette façon de faire, a mis une pétition en ligne pour dénoncer ces décisions et demander la réintégration de nos collègues. Votre article donne une nouvelle ampleur à ces pratiques (les mêmes dans les Vosges également selon facebook). Pourriez-vous mettre notre pétition à la suite de votre article ?

Je vous remercie
Cordialement

agnès pour le collectif aesh05

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« C’EST LA GUERRE" contre le coronavirus : Collègues AESH, la première ligne du front hôpital a besoin urgent de notre appui

Le chef de l’Etat s’est adressé ce lundi 16 mars aux Français.

« C’est la guerre » et la première ligne du front hôpital a besoin de notre appui.

Alors, faisons notre job d’appui citoyen sans discuter  les directives fixées par le chef de l’Etat.

  • continuer à respecter strictement les consignes sanitaires  (Se laver les mains régulièrement ;Tousser ou éternuer dans son coude , Utiliser des mouchoirs à usage unique,  contacts non rapprochés (plus de 1 m) , se saluer de la tête, s’abstenir de serrer la main, de faire la bise…)
  • Rester strictement  à domicile en s’abstenant de recevoir sa famillle proche, des amis, des connaissances….
  • déplacement strictement nécessaire (courses alimentaires, santé…)
  • adopter un comportement citoyen exemplaire en s’abstenant toute sortie privée non indispensable (réunion privée, grands rassemblements, café, restaurants, cinéma…)
  • Ne contactez le service de santé (15) que si symptômes de difficultés respiratoires, courbatures associées.
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AESH face au coronavirus : le COUP DE GUEULE DE L’UNEAVS

Le chef de l’Etat s’est adressé ce 12 mars aux Français, les appelant à « faire bloc » face à « la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle ». Il a notamment ordonné la fermeture, dès lundi et « jusqu’à nouvel ordre », des crèches, écoles et universités pour freiner la propagation du nouveau coronavirus. (Allocution Emmanuel Macron – jeudi 12 mars 2020 – en ligne ici)

Sans conteste, l’urgence sanitaire nationale se devait être déclarée afin de prévenir la propagation inconsidérée du virus CoVid-19. Il est désormais reconnu par les experts médicaux que le CoVid-19 se révèle particulièrement inquiétant par sa virulence extrême. Les symptômes du CoVid-19 sont d’autant plus difficiles à repérer qu’ils ressemblent à ceux de la grippe : fièvre, toux et difficultés respiratoires. Les formes les plus sévères d’infection peuvent se traduire également par une détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë ou encore une défaillance multi-viscérale potentiellement fatale. (ce qu’il faut savoir sur le coronavirus -en ligne ici )

De fait, depuis janvier 2020, date d’apparition des premiers cas en France, nos collègues AESH (et AED) n’ont eu de cesse de nous signaler leur profonde inquiétude de se trouver en premier ligne dans les établissements scolaires en contact permanent avec des élèves grippés……Et forcément, il nous a été signalé la situation de collègues AESH et AED grippés, ou atteint par le coronavirus , mis en arrêt maladie et totalement désemparés. Avec une rémunération les maintenant en dessous du seuil de pauvreté ne leur permettant d’envisager une complémentaires santé, être malade pour un agent AESH et AED représente une catastrophe économique les fragilisant encore plus financièrement, physiquement et mentalement.

Visiblement pris par surprise par l’annonce du chef de l’état, E.Macron,  de « la fermeture des écoles dès lundi 16 mars », le ministre de l’éducation nationale, Jean Michel Blanquer a tardivement réagi par un communiqué peu à la hauteur des enjeux de l’urgence sanitaire nationale . Quant aux autorités académiques (rectorat, DDEN, service I ASH), les premières instructions transmises au personnel AESH  relèvent tout bonnement soit de la pure inconscience, soit de la perversité administrative de haut niveau.

L’UNEAVS se doit rappeler fermement

aux autorités hiérarchiuqes (Rectorat, DDEN, service IA ASH) assis confortablement derrière leur bureau,

et aux chefs d’établissements scolaires publiques et privés

L’urgence sanitaire nationale contre la propagation du virus CoVid-19 ne consiste pas à une gestion de l’absence/présence du personnel AESH dans des établissements scolaires « fermés » en vue

  • de continuer à les mettre en première ligne au péril de leur santé.
  • Par leur absence en poste, d’une éventuelle extorsion financière sur une rémunération déjà réduite au seuil de pauvreté
  • de l’attribution de tâches administratives par des chefs d’établissements scolaires
  • de suppléance à des postes télétravail en établissement scolaire pour enseignants restés à domicile
  • de mise à disposition aux collectivités territoriales pour des tâches de garde d’enfants de parents en mal de garde
  • de rangement et nettoyage sanitaire de locaux d’établissements scolaires

L’urgence sanitaire nationale contre la propagation du virus CoVid-19 consiste à assurer la prévention impérative de la santé du personnel AESH en

  • assurant le maintien de leur rémunération durant la période de « fermeture » de l’établissement scolaire
  • leur faisant éviter de fréquenter leur établissement scolaire (réunions, ascenseurs, salle commune d’enseignants, CDI, reunion de formation…)
  • les invitant à se tenir à disposition à domicile pour un suivi éventuel par télétravail d’élève en situation de handicap, sous responsabilité de l’équipe pédagogique
  • les invitant de continuer à respecter les consignes sanitaires afin de prévenir l’infection à CoVid-19 et valables pour tous les autres types d’infection respiratoire (Se laver les mains régulièrement ;Tousser ou éternuer dans son coude , Utiliser des mouchoirs à usage unique,  contacts non rapprochés , se saluer de la tête, s’abstenir de serrer la main, de faire la bise…)
  • les invitant d’ adopter un comportement d’agent publique exemplaire en s’abstenant toute sortie privée non indispensable (réunion privée, grands rassemblements, restaurants, cinéma…) ;

A nos collègues AESH,

L’UNEAVS vous invite de continuer adopter un comportement citoyen exemplaire en considération de l’urgence sanitaire nationale, décrétée par le chef de l’état

  • Abstenez-vous de vous présenter par un déplacement inutile en poste de travail dans votre établissement scolaire ‘fermé » ou en participation d’une formation.
  • Par courrier A/R, signalez à votre employeur (rectorat, via service IA ASH) qu’en respect de l’urgence l’urgence sanitaire nationale, décrétée par le chef de l’état, vous restez à sa disposition à domicile aux seuls horaires impartis par votre contrat de travail.

Ajout en date du 15 mars 2020

Suite à des informations aimablement tranmises par le SGEN-CFDT, il nous est apporté les précisions suivantes:

« Ce qui ne change pas dans notre consigne syndicale prioriaire : la priorité nationale est la préservation de la santé de chacune et chacun, ce qui définit les mesures importantes au quotidien. Donc oui, l’Education nationale, l’Enseignement supérieur s’organisent pour maintenir le lien pédagogique mais pas au détriment de pratiques mettant en risque la santé publique. Un document central doit être connu de la part de chacun-e; il s’agit de la FAQ spécifique à l’Education Nationale: voici la dernière version, en date du 14 mars 17h00 (attention, cette FAQ évolue sans cesse, il faut donc prendre le temps d’aller sur le site du Ministère pour rester informé très régulièrement…« 

Présence (ou non) des membres de la communauté éducative dans les écoles dès lundi

….Le passage au stade 3 impose donc une réactualisation totale de la gestion de la crise. La réponse du gouvernement est donc de prioriser le confinement, limitant au strict minimum les déplacements des Français.

Le télétravail est donc clairement indiqué comme le principe de base! Voici un extrait de la FAQ ministérielle qui l’atteste:

(…) Donc pour résumer… à partir du 16 mars les élèves et étudiants ne doivent plus être accueillis dans les écoles et établissement. Il ne s’agit pas d’une fermeture de ces lieux proprement dite où la continuité administrative est de mise. Il s’agit d’abord de continuer à en assurer la sécurité, le nettoyage et l’entretien, l’organisation des réunions dites INDISPENSABLES.

Seules les personnes dont la présence est utile à l’organisation de la continuité pédagogique, à la mise en œuvre de la continuité administrative sont appelées à se rendre dans les établissements. Dès lors, celles dont les fonctions ne sont pas nécessaires à ces missions n’ont pas à se rendre sur place. C’est le cas notamment des AESH.
Comme pour tous les salariés, lorsqu’il est possible, le travail à distance prime. Mais les adultes doivent pouvoir se rendre sur leur lieu habituel de travail si nécessaire ou s’ils le souhaitent. Les mesures de prévention doivent continuer à être mises en œuvre : respect des « gestes barrières » et donc garantie d’accès à des installations sanitaires propres munies de savon, d’essuie main jetable ou de séchoir et de gel hydroalcoolique. Les locaux doivent être aérés et nettoyés complètement

Accueil des enfants des personnels prioritaires

Où seront accueillis les enfants des personnels soignants ?

Les 1ers jours, les élèves doivent être accueillis dans leur école de scolarisation classique. Il est prévu qu’à terme les enfants des personnels soignants âgés de 3 à 16 ans (personnels des unités de soin, du SMUR, du SAMU etc…) dont une liste précise relevant du seul secteur sanitaire seront accueillis dans des écoles à proximité des hôpitaux. Seuls les enfants ayant des parents exerçant des professions dans le secteur sanitaire sont à ce jour concernés.

A partir du lundi 16 mars, ces personnels pourront alors déposer leur enfant dans leur école habituelle où ils devront être accueillis. Les parents devront alors produire un justificatif de leur situation professionnelle (carte professionnelle, bulletin de salaire). ATTENTION: seuls les enfants qui n’ont AUCUNE possibilité de garde seront accueillis (si la-le conjoint-e peut garder l’enfant, vous n’avez pas à accueillir les enfants).

Se porter volontaire pour l’accueil des enfants prioritaires

Les membres des équipes éducatives (PE, AESH, ATSEM…) qui souhaitent se porter volontaires pour participer à l’accueil des enfants dans certaines établissements scolaires peuvent se signaler auprès de leur chef d’établissement scolaire (collège, lycée) de la DDEN (école maternelle et premier degr. Cela n’engage pas à être présent-e tous les jours mais au moins de participer aux efforts collectifs.

Cet acceuil se doit être effectué dans les règles d’hygiène indispensables. Vous restez en droit de réclamer tout ce qui est indispensable pour cette sécurité d’accueil.

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