Uncevs : lettre ouverte à tous les médias, à toute la presse

 

 

 

UNION NATIONALE DES COLLECTIFS D’EVS

Co : Madame Muriel Michelin

14 Rue du Maréchal Leclerc

44470 CARQUEFOU

Courriel : uncevs@yahoo.fr                                                                     Nantes, Le 1er Mai 2008

Objet : Hécatombe sur les contrats aidés CAV/CAE

  A l’attention de Mr Monnot    

A l’attention Mme Molinier    

France 2           

 

Madame Agnès Molinier,

Monsieur Christian-Marie Monnot,

 

Je vous remercie, Mr Monnot de votre lettre du 10 Avril 2008, et d’avoir transmis ma requête à Mme Molinier.

Comme nous l’envisagions, les nouvelles concernant le renouvellement de ces contrats « tombent » dans toute la France par le biais des Inspections Académiques départementales .

Vous m’avez demandé, Mr Monnot, d’être vigilante à l’égard de ce qui se passerait et de vous informer des dérapages concernant le sujet . Et bien, le temps est arrivé aujourd’hui de vous exprimer le désenchantement des employés de vie scolaire (EVS) en vous relatant ce qui se passe réellement depuis une semaine :

Rappel du contexte : Notre Union Nationale que je représente regroupe les collectifs départementaux des EVS ; Nous sommes aidés, encadrés et soutenus par le SNUIPP/FSU.

Les faits :

  • De bien mauvaises nouvelles. C’est par centaines d’EVS que le gouvernement à décidé de ne pas reconduire les contrats.
  • Pire encore, d’un département à l’autre, les renouvellements s’appliquent alors que d’autres non.
  • Encore pire qu’encore ! on met à la « porte » des EVS soit pour raisons budgétaires, soit parce que le « quota » de mois de travail est écoulé. C’est faux, tous les gens remerciés n’ont pas atteint leur maximum de temps possible et de renouvellement de travail. La plupart partent au bout de 2 ans, alors, qu’il y avait une possibilité de 3 ans, donc renouvelable encore 1 année.
  • Ces mêmes EVS qui partent, vont retrouver une autre grande institution, celle de l’ANPE, vont être remplacés par de nouveaux EVS recrutés pour la rentrée 2008/2009
  • Des EVS de plus de 50 ans, et à profil handicapé classé COTOREP, qui sont selon la convention des contrats d’état des personnes prioritaires au renouvellement allant jusqu’à 5 ans. Et bien eux aussi, sont priés de s’en aller au bout de 2 ans de contrat !
  • Les plus lésés, pourrait on dire, sont les enfants scolarisés à profil handicapé que nous accueillons et que nous pouvons prendre en charge. Car telle est notre 2ème fonction d’EVS. Et oui, la priorité de Mr Sarkozy sur l’intégration des enfants handicapés dans un cursus scolaire ordinaire n’est qu’un leurre, car manifestement, il ne veut pas s’en donner les moyens.
  • Sans compter, les directeurs/trices, qui comptent sur nous, les enseignants qui mesurent notre rôle, les élèves qui se sont habitués à nous, les parents d’élèves qui expriment leur quiétude de nous voir au sein de l’établissement et tant d’autres encore.
  • Un exemple parmi tant d’autres, sur ordre de Mr Darkos, les Inspections Académiques de Bretagne « liquident » tous les CAV/CAE d’ici fin 2008 et prient aux fonctionnaires de l’Inspection de la « boucler » en cas de désaccord. Ordre aussi ne recevoir aucune délégation, sauf, s’il y a trop de monde à troubler l’ordre publique.
  • Et je vous en passe et des meilleures sur le chapitre « pression ».
  • La convention d’objectifs qui matérialise l’engagement passé entre l’Etat et la Collectivité territoriale, et la convention de contrat d’avenir qui matérialise l’engagement entre le prescripteur, l’employeur et le salarié, sont parfaitement contradictoires, et en rien n’ont été respectées ! Preuves à l’appui. L’Etat a faillit à ses engagements, (notamment sur les points de la formation que nous aurions du recevoir, et qui est obligatoire, « dixit nos contrats », ainsi que sur la mise en place d’un référent ou d’un accompagnant, qui n’a par ailleurs quasiment jamais existé, voire totalement absent, et sur l’attribution de la prime de retour à l’emploi distribuée de façon aléatoire et au bon vouloir des différentes instances, certains EVS l’ont touchée, d’autres non, alors que leur situation était identique ! et tant d’autres points encore ….).
  • Aucun contrôle des dispositions législatives réglementaires relatives aux contrats aidés n’a été effectué alors que cela relève des services de l’Etat. 
  • L’Union a sollicité une audience urgente auprès des deux Ministres de Tutelles (Travail/Education Nationale) : Mr Xavier Bertrand estime que le sujet ne le regarde pas et nous propose de transmettre notre courrier à Mr Darkos. Pourtant Mr Badinter, a personnellement écrit à Mr Bertrand ! Quant à Mr Darkos, il ne daigne répondre à notre requête. Abonné absent ! Vous trouverez en pièce jointe, les 2ème courriers que nous leur avons envoyés.

Mme Molinier, Mr Monnot, ce qui se passe est un véritable drame social. On licencie 600 personnes chez Airbus, on crie au scandale ! 30.000 EVS dehors, à pointer au chômage, c’est bien normal, nous ne sommes que des précaires, la France d’en bas ! Vous savez ! Les pauvres !

Les témoignages que nous recevons, recensons et éditons, sont éloquents, choquants, des personnes écœurées, démotivées, dégoûtées, déprimées, voire même dépressives …….. On nous a réinséré dans le monde du travail et aujourd’hui, c’est notre mise à mort professionnelle que l’Etat pratique, tel un taureau dans une arène. 

Econduire de cette manière n’est pas digne d’un gouvernement responsable et démocratique. C’est une véritable frustration, une injustice de haut niveau, une humiliation d’avoir été utilisés pour ce que nous ne sommes pas, c’est-à-dire des employés jetables lorsque l’on n’en a plus besoin.

Et pourtant les EVS ont parfaitement joué le jeu de ces « contrats d’avenir »,

tant dans leur loyauté, leur investissement, leur intégrité, et tout simplement en faisant leur travail très correctement. A ma connaissance, rares et exceptionnels sont les EVS mécontents de leurs fonctions.

De fait, nous avons tous accepté d’être dans un emploi précaire, en étant des travailleurs pauvres, ( 783 euros /mois), nous avons validés notre réinsertion, mais ce que l’Etat n’avait pas prévu, c’est la dimension humaine et psychologique qui c’est amplifiée de façon considérable. C’est bien là toute l’incohérence qui nous sépare actuellement avec le gouvernement. L’Etat réduit l’enveloppe budgétaire des contrats aidés, et nous voilà de nouveau à la case départ .

Autant vous dire, que ces contrats d’avenir n’ont de nom que le mot « contrat ». Pour le reste l’avenir s’arrête pour un très grand nombre d’entre nous, sans en comprendre le sens véridique, et surtout sans réponse valable et justifiée. Quelle désolation !

L’ignorance et l’indifférence est une pratique abominable lorsque l’on dirige un pays d’une façon démocratique, et sauf erreur de notre part, nous constatons amèrement que ce dernier excelle dans le domaine.

Maintenant, Mme Molinier , Mr Monnot, vous ferez ce que bon vous semble de ce courrier et si vous estimez aujourd’hui à travers ces quelques lignes, que les données sont exploitables pour étayer un article, un entretien, une émission, un plateau de journal télévisé, je vous laisse juge et forcément le soin de décider de me le faire savoir. J’assumerai les responsabilités qui m’incombent au sein de cette Union Nationale.

Dans le cas contraire, je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire, et sans réponse de votre part, j’arrêterai de vous interpeller.

A Vous de Juger, à Vous de Décider

Recevez Mme Monnier, Mr Monnot, cordialement.

Pour L’UNCEVS

Co : Muriel Michelin

 

                Références courriers cités dans la lettre à France 2 ci-après         

 

Courrier adressé au ministre du travail, Xavier Bertrand

 

 

  UNION NATIONALE DES COLLECTIFS D’EVS

Co : Madame Muriel Michelin

14 Rue du Maréchal Leclerc

44470 CARQUEFOU

Courriel : uncevs@yahoo.fr

Tél mobile : 06 18 99 50 43 Nantes                                                          Le 29 Avril 2008  

Objet : renouvellement des contrats aidés

 A, Monsieur le Ministre du            

Travail, des Relations Sociales       

Et de la solidarite                  

 127 Rue de Grenellle                 

75007 PARIS 07 SP                  

Avec accusé de réception

Monsieur le Ministre,  

Votre Chef Adjoint de Cabinet, Monsieur Samuel Baroukh , vient de répondre à notre courrier du 3 Avril 2008 .Ce dernier nous explique que vous avez bien pris connaissance de nos doléances, mais qu’au regard du sujet , vous préfériez transmettre notre requête à M. Darcos, Ministre de l’Education Nationale .

Nous n’osons croire, Monsieur le Ministre, que nous nous sommes trompés d’interlocuteur ?

Au moment ou je vous écris, notre UNION NATIONALE DES COLLECTIFS D’EVS  doit répondre comme elle le peut à tous les messages et témoignages d’EVS désespérés de perdre leurs emplois au 30 Juin 2008, et les nouvelles affluent des Inspections académiques départementales tous les jours avec des nouvelles rassurantes pour les uns et des nouvelles négatives pour les autres .

La stupéfaction est grande, car d’un département à l’autre, les décisions de renouvellement ou de non renouvellement sont différentes.

De fait, Monsieur le Ministre, avec plusieurs collègues départementaux de l’UNION NATIONALE DES COLLECTIFS D’EVS , nous allons malgré vous, poursuivre notre combat pour la pérennisation de nos contrats.

Mais dans l’immédiat, c’est surtout de l’apaisement que nous allons mettre en œuvre face à la colère de toute une profession, celle des EVS .

Vous avez demandé à Mr Darcos, un examen attentif de notre requête. Notre Ministre de Tutelle ne semble pas empressé de nous fixer une audience.

De surcroît , notre Union Nationale a néanmoins un énorme problème à résoudre; rencontrer les partenaires politiques n’est pas une chose simple , et si j’osais vous résumer notre situation d’ EVS, nous avons un travail, avec des relations sociales, et il nous semble que nous accueillons les enfants que nous accompagnons et leurs parents avec bien plus de considération que celle dont vous faites preuve à notre égard.  

Nous prenons bonne note, Monsieur le Ministre que nous ne nous rencontrerons pas, et nous saurons l’exprimer avec certitude lors de nos prochains rendez-vous médiatiques .

Nous sommes donc sans aucune attente particulière du Ministère du travail, des relations sociales et de la solidarité ( à moins qu’une décision contraire et soudaine nous parvienne) , et recevez en retour , Monsieur le Ministre , nos salutations distinguées .

Pour l’UNCEVS

Co : Muriel Michelin

 

Courrier adressé au ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos

 

 

UNION NATIONALE DES COLLECTIFS D’EVS

Co : Madame Muriel Michelin

14 Rue du Maréchal Leclerc

44470 CARQUEFOU

Courriel : uncevs@yahoo.fr

Tél mobile : 06 18 99 50 43                                                           Nantes Le 29 Avril 2008  

Objet : renouvellement des contrats aidés 

                                             A,   Monsieur le Ministre        

De l’Education Nationale     

De l’Enseignement Supérieur

Et de la Recherche         

Monsieur le Ministre,  

Vous avez reçu par accusé de réception le 9 Avril 2008, notre courrier vous demandant une audience . De surcroît , Monsieur Xavier Bertrand vous a transmis cette même demande , qu’il a personnellement réceptionnée .  

A ce jour, notre Union Nationale, déploie beaucoup d’énergie à écouter d’une part, et à répondre d’autre part aux innombrables messages qui arrivent sur sa boîte courriel.

De bonnes nouvelles de renouvellement pour les uns, de mauvaise nouvelles pour les autres, et nous avons bien peur Monsieur le Ministre d’être débordés , à voir même submergés par cet élan national de désolation de celles et ceux qui ne sont et ne seront pas renouvelés .

Selon vous , Monsieur le Ministre que devons nous faire ? Que préconisez vous face à la confusion qui règne , à l’incohérence des décisions d’un département à l’autre et au désenchantement des personnels EVS ?

Monsieur Xavier Bertrand s’en remet à vous, pour nous recevoir, et nous voudrions croire que votre intérêt envers les EVS , est aussi remarquable et exemplaire que le notre envers l’Education Nationale .

Nous vous réitérons notre demande d’ audience bien méritée et justifiée afin d’apaiser l’ensemble de la profession des employées de vie scolaire si attaché-es à leur poste .

Dans l’attente ,

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, nos meilleures salutations .

Pour l’UNCEVS

Co :Muriel Michelin

 

 

 

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